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L’arba’ine, un devoir religieux

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C’est l’un des plus grands rassemblements religieux au monde : les musulmans chiites célèbrent ce jeudi l’Arba'ïne. Chaque année en Irak, près de 20 millions de pèlerins venus des quatres coins du monde commémorent à Kerbala la mort de l’imam Hussein, petit-fils du prophète de l’islam, enterré dans cette ville sainte. Malgré l’épidémie de coronavirus les autorités irakiennes ont décidé de maintenir l’évènement et même d’accueillir des visiteurs étrangers.

Pour Bagdad, hors de questions d’annuler l’Arbaïn. Malgré la crise sanitaire, le gouvernement irakien ouvre les portes des mausolées de Kerbala et autorise cette année l’entrée sur son territoire de 1 500 pèlerins par avion pour chaque pays. L'Iran, grand voisin influent, a également le droit à un traitement de faveur : 2 500 pèlerins supplémentaires par voie terrestre. « Je viens de voir passer des pèlerins du sultanat d’Oman mais aussi des pèlerins libanais, raconte Jassam Assaadi, l’un des porte-paroles des lieux saints de Kerbala. J’arrive à déterminer l’origine d’un pèlerin grâce à ses habits généralement. »

Alors, malgré les quotas imposés par Bagdad aux étrangers, l’affluence risque d’être très importante. Mais Jassam Assaadi se veut rassurant : « Nous nous sommes préparés à accueillir tous ces pèlerins irakiens et étrangers. Tout est désinfecté en permanence, nous distribuons des masques, nous avons mis en place des hôpitaux de campagne, et nous avons même des petites ambulances électriques pour qu’on puisse se déplacer au milieu des foules et intervenir rapidement en cas de besoin. »

Pour Zuhair al-Assady, enseignant de français et habitant de kerbala, « c’est un honneur pour nous d’être au service des visiteurs de l’imam chaque année. En ce qui me concerne chaque année je fais des petites épargnes pour offrir a manger aux visiteurs de l’imam gratuitement. Mon père le faisait et mes enfants le feront inshallah. »