Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a accusé les États-Unis d’avoir «établi des laboratoires biologiques militaires dans le monde entier», par l’intermédiaire d’une section du Pentagone.
Lavrov a souligné que le Pentagone accorde «une attention particulière au développement du réseau de laboratoires biologiques militaires pour l’espace post-soviétique et l’Eurasie dans son ensemble».
Et de poursuivre: «J’ai regardé les données disponibles sur l’endroit où ces laboratoires ont été installés: ils se trouvent, tout d’abord, le long du périmètre de la Fédération de Russie, et il y en a qui se trouvent à côté de la République populaire de Chine».
«A la lumière des expériences qui sont menées dans ces laboratoires, nous avons soupçonné dès le début qu’ils n’étaient pas complètement pacifiques et qu’ils n’étaient pas innocents», a-t-il souligné.
M. Lavrov a rapporté ce qui a été retrouvé dans la ville de Marioupol, qui vient d’être conquise entièrement par les forces russes et leurs alliés du Donbass, «dans les laboratoires que les Américains ont quittés à la hâte, ils ont tenté de détruire les documents et les échantillons, mais n’ont pas pu les détruire tous, certains échantillons d’agents pathogènes y étaient conservés, et les documents disponibles montraient clairement l’orientation militaire des expérimentations qui y sont menées».
Selon M. Lavrov, il s’avère qu’il existe «plus de 10 laboratoires de ce type en Ukraine ».
«Ce n’est un secret pour personne que de tels laboratoires existent en Arménie, au Kazakhstan et dans les pays d’Asie centrale. Nous sommes en train d’étudier ces problèmes avec ces pays, sur une base bilatérale, et par l’intermédiaire de l’OTSC», a-t-il précisé.
«Grand danger»
Pour sa part, le journal chinois Global Times a mis en garde contre un programme américain lancé il y a 6 ans, dans lequel des expériences sont menées sur les insectes, et qui «porte un grand danger».
Le journal a révélé que le département américain de la Défense (Pentagone) avait mis en place en 2016 un projet de « lutte contre les pénuries alimentaires potentielles», à travers lequel des scientifiques américains cherchaient à «influencer le rendement à l’aide d’insectes, qui devaient transférer les gènes modifiés à des végétaux».
Il y a quelques jours, le secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe, Alexander Venediktov, a annoncé que la chaîne des laboratoires biologiques américains fermés dans le monde s’élève à environ 400 installations, notant en même temps que «les emplacements de ces laboratoires correspondent aux lieux où apparaissent des menaces épidémiques».
Un lab au Nigeria, source de la variole du singe
Dans le meme contexte, le commandant des forces de protection radiologique, chimique et biologique des forces armées russes, Igor Kirillov, a annoncé ce vendredi, que le virus de la variole du singe (monkeypox) provenait du Nigeria, où opèrent au moins 4 laboratoires biologiques américains.
«Selon le rapport de l’OMS, l’épidémie de la souche ouest-africaine de monkeypox a commencé à partir du Nigeria, un autre pays dans lequel les États-Unis ont déployé leur infrastructure biologique. Selon les informations disponibles, il y a au moins 4 laboratoires biologiques contrôlés par Washington au Nigeria», a-t-il déclaré lors d’un point de presse.
M. Kirillov a souligné que «c’est une étrange coïncidence qui nécessite une vérification par des spécialistes».
Il a ajouté que «selon les médias européens et américains, dans les documents de la Conférence de Munich sur la sécurité 2021, c’est-à-dire dans le contexte de la pandémie Covid-19, un scénario a été élaboré pour faire face à une épidémie causée par une nouvelle souche du virus de la variole du singe».
10 projets américains en cours en Ukraine
A noter que le ministère russe de la Défense a annoncé qu’il disposait d’informations sur 10 projets américains en cours en Ukraine pour répandre des maladies, assurant qu’il y a un lien certain entre des laboratoires biologiques ukrainiens et le Pentagone pour le contrôle mondial de la propagation des maladies infectieuses.
Selon M. Kirillov, le site le plus important de ce réseau (des projets américains) est l’Institut de recherche Walter Reed qui appartient aux forces terrestres de l’armée américaine dans le Maryland. Le réseau avait été formé par le Pentagone depuis 1997.
«Il comprend des laboratoires pour les forces terrestres et navales, en plus de bases militaires dispersées dans plusieurs régions du monde», a-t-il poursuivi.
«Les rapports envoyés par l’Ukraine aux Nations Unies qu’il n’y a pas de programme bio-militaire dans le pays contredisent les récentes déclarations du représentant américain auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe», a conclu M. Kirillov.