Une vingtaine de civils ont été tués dans la nuit de samedi à dimanche 2 février 2020 dans une « attaque jihadiste » à Lamdamol, un village du nord du Burkina Faso, a-t-on appris dimanche de source sécuritaire.
« Des individus armés non identifiés ont attaqué le village de Lamdamol dans la nuit de samedi à dimanche, faisant près d'une vingtaine de morts parmi les populations civiles », a déclaré une source sécuritaire à l'AFP. « Les assaillants lourdement armés et à bord de motocyclettes ont littéralement exécuté les habitants de la localité » située dans la commune de Bani, à 40 km de Gorgadji, dans la province du Séno.
Selon un agent de santé joint à Dori par l'AFP, « l'infirmier en chef du centre de santé de la localité, qui rejoignait son poste dans le village de Lamdamol, a été tué dans cette attaque ». « C'est la panique dans le village et les localités environnantes. Les populations fuient vers le centre- nord, même des habitants de Gorgadji désertent la zone », a-t-il précisé.
Une autre source sécuritaire, jointe par l'AFP, a confirmé cette attaque jihadiste, évoquant « des représailles contre les habitants qui avaient été sommés quelques jours plus tôt de quitter les lieux ».
Le 25 janvier, 39 civils ont été tués dans une attaque jihadiste, perpétrée dans le village de Silgadji, localité située dans la commune de Tongomayel, dans la province du Soum. Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques jihadistes qui ont fait près de 800 morts depuis 2015.