Imam Hassan (as) est victime de beaucoup de fausses accusations et mythes aussi bien de la part des musulmans que des autres. L’un des mythes est le fait qu’Imam (as) a contracté beaucoup de mariages et a divorcé un grand nombre de fois. On accuse également à tort notre 2ème Imam (as) de ne pas être brave. On raconte aussi que Mouawiyah lui a payé pour obtenir le califat.
Nous pouvons mettre en parallèle ici les biographies de notre Saint-Prophète saw et celle d’Imam Hassan (as) En effet, ils ont tous les deux été accusés d’avoir eu beaucoup d’épouses et d’avoir signé plus de traités de paix que de déclarations de guerre. On les accuse tous deux de ne pas avoir fait preuve de bravoure dans leurs vies.
Lors de la naissance d’Imam Hassan (as), notre Saint-Prophète saw était très ravi et quand il demanda à Imam Ali (as) quel prénom il avait choisi pour son fils aîné, ce dernier lui dit qu’il attendait que Rassouloullah le nomme. Quand on demanda au Saint-Prophète saw quel était le prénom du nouveau-né, il répondit qu’il attendait qu’Allah swt lui attribue son prénom.
– Si quelqu’un est nommé par Allah swt, c’est une personne qui sera toujours guidée par Allah swt.
Imam Hassan (as) est spécial car c’est Allah swt qui l’a prénommé. Il se distingue des autres califes de l’Islam qui ont été nommés par leurs pères polythéistes.
Au moment de la naissance d’Imam Hassan (as), aucune personne ne se prénommait Hassan. Seule une montagne en Arabie portait ce nom.
À un moment donné de l’Histoire, on tuait tous ceux qui s’appelaient Hassan et Houssein. Un jour, un homme vint rendre visite à un ami en Syrie. Son fils s’appelait Hassan mais personne ne s’appelait ainsi en Syrie. Il entendit un homme crier : « Hassan, Houssein, venez ici ! » Il fut heureux en entendant ceci et dit : « MashAllah, voici enfin une personne qui a nommé ses enfants comme les petits-fils du Saint-Prophète saw ! » L’homme répondit : « Je les ai nommés ainsi pour que quand je suis en colère, je maudis Hassan et Houssein. »
Vous savez tous que notre Saint-Prophète saw adorait ses deux petits-fils. Il profitait de cette relation pour montrer les droits des enfants aux Arabes qui avaient honte de montrer de l’affection à leurs enfants. Si un homme embrassait son enfant devant les autres, il était considéré comme quelqu’un qui agit comme une femme. Ce n’était pas un signe de masculinité. Aussi, notre Saint-Prophète saw montrait l’exemple aux Arabes. Il appelait Imam Hassan (as) « la fleur de ma vie », « la fleur de mon cœur ». Il mettait Imam Hassan (as) sur ses épaules et parcourait les rues de Madina.
Un jour, un homme vint voir Rassouloullah et lui dit : « Je n’ai jamais embrassé aucun de mes dix fils. Notre Saint-Prophète saw dit alors : « Allah swt n’est pas compatissant envers celui qui ne se montre pas clément à l’égard de ses enfants.
Nous voyons de ce qui précède combien le Saint-Prophète saw a influencé Imam Hassan (as) Ce dernier a également beaucoup bénéficié de la spiritualité de Sayyida Fatima ahs. Imam Hassan (as) parlait souvent de ses expériences à sa mère. Notre 11ème Imam (as) a dit : « Nous, les Imams, sommes un houjjah[1] sur les gens et Fatima az-Zahra est une houjjah sur nous. » Napoléon disait : « Donnez-moi de bonnes mamans et je vous donnerai une nation forte. »
Aucun Imam n’a eu une telle spiritualité concernant le hajj[2] tel qu’Imam Hassan (as) Il a appris cette spiritualité de sa mère. Il a accompli 25 hajjs à pied. Aujourd’hui, quand l’avion est en retard d’une demi-heure, il y a toujours un râleur qui donne le mal de tête à tout le groupe.
Imam Hassan (as) raconte qu’une nuit, Sayyida Fatima az-Zahra ahs accomplissait la prière de la nuit[3] et priait pour tout le monde. Elle dit à son fils : « D’abord les voisins, ensuite nous-mêmes ». Elle nous a enseigné que la condition de l’exaucement du doua est que nous prions d’abord pour les autres. Beaucoup d’entre nous sont égoïstes. Ils demandent à Allah swt : « Je veux ceci, je veux cela ». Ils ne pensent pas aux autres, plus malheureux qu’eux.
Imam Hassan (as) dit qu’il voyait dans la journée sa mère répondre aux questions des femmes Arabes, faire la cuisine, nettoyer la maison, s’occuper de tous etc. Un jour, une dame vint la voir et lui dit : « Ma mère est malade et je voudrais demander des questions pour elle concernant le salat.[4] » Sayyida Fatima ahs écoutait attentivement toutes ses questions et y répondait. À un moment, la dame était gênée d’avoir posé autant de questions et dit : « Je vous ai dérangé avec toutes mes questions. Il vaut mieux que je m’arrête. Pardonnez-moi. » Sayyida Fatima ahs répondit : « Si on demandait à une personne de porter une charge du rez-de-chaussée jusqu’au toit de la maison pour mille dinars, est-ce qu’elle dirait qu’elle est fatiguée ? Non ! Eh bien, quand je réponds à vos questions, Allah swt a promis des récompenses énormes. Comment serais-je fatiguée ? »
Imam Hassan (as) avait 8 ans quand sa maman est décédée. Il devint alors le père de la maison, pour son père, son frère et ses deux sœurs.
Une autre personne qui a eu un grand impact sur la personnalité d’Imam Hassan (as) est son père Imam Ali (as) Dès son plus jeune âge, notre second Imam (as) voyait les sacrifices que faisait le couple parental. Souvenez-vous quand Imam Ali (as) et Sayyida Fatima ahs avaient jeûné durant 3 jours et qu’à chaque fois, au moment du iftar, ils sacrifiaient leur nourriture.
Imam Hassan (as) avait 6 ans quand son grand-père le prit avec lui au Moubahila[5]. Les chrétiens étaient étonnés, ils n’arrivaient pas à croire que Rassouloullah ait prit un enfant de 6 ans et un autre de 5 ans (Imam Houssein (as)) pour un événement dans lequel Allah swt devait envoyer la malédiction sur les mécréants. C’était un an et demi avant le décès du Saint-Prophète saw et un an avant Ghadir[6].
On remarque la bravoure d’Imam Hassan (as) aux batailles de Jamal et de Siffin. Avant la guerre de Jamal, Imam Hassan (as) invita les gens à se battre aux côtés d’Imam Ali (as) Il prononça l’un des discours les plus saisissants jamais prononcés dans l’histoire islamique avant la bataille de Jamal.
Quand Abou Moussa al-Ashari était à Koufa et disait aux gens de ne pas se battre avec Imam Ali (as) (et de rester à Koufa), lorsque Imam Hassan (as) vint voir son père, ce dernier lui dit : « Hassan, vas avec Ammar-e-Yassir et fais un discours devant eux et dis-leur qui je suis. » Le discours qu’Imam Hassan (as) a prononcé à ce moment-là est exceptionnel. Il dit : « Avez-vous oublié Ghadir ? Avez-vous oublié ce que mon père a fait pour l’Islam pendant sa jeunesse à Badr, Khandaq, Hounayn et Khaybar ? Et aujourd’hui, alors que les gens se battent contre lui, vous restez ici à ne rien faire ? » Il persuada les habitants de Koufa à se joindre à l’armée d’Imam Ali (as) Il était lui-même dans la première ligne avec Ammar-e-Yassir, Mouhammad ibne Hanafiyya et Mouhammad ibne Hassan[7].
Imam Ali A.S dit à Mouhammad ibne Hanafiyya : « Ô Mouhammad, même si les ennemis t’attaquent, reste ferme comme les montagnes. » Mouhammad était un soldat vaillant. Mais il revint dans le camp et dit à son père qu’il ne pouvait pas supporter les pluies de flèches tranchantes. Imam Ali (as) dit alors : « C’est là la différence entre les autres fils et les fils de Fatima Zahra ! » Mouhammad demanda : « Pourquoi ? » Notre premier Imam (as) répondit : « Regarde mon fils Hassan, si je le laissais, il aurait anéanti l’armée ! »
De temps en temps, Imam Ali (as) appelait Imam Hassan (as) et lui demandait de rester à l’arrière car il était l’Imam après lui.
À Siffin, Imam Hassan (as) avait un effet fantastique sur la bataille à un tel point que Oubaidoullah ibne Oumar al-Khattab essaya d’approcher Imam Hassan (as) de la part de Mouawiyah et essaya de le corrompre[8]. Imam Hassan (as) était tellement brave à Siffin que les ennemis disaient : « Si nous pouvons capturer Imam Ali, Imam Hassan et Malik-e-Ashtar, nous pouvons être sûrs de remporter la guerre ! » Oubaidoullah ibne Oumar vint voir Imam Hassan (as) à Siffin et lui dit : « Écoutez, les Arabes détestent votre père car il a tué beaucoup de leurs ancêtres durant sa jeunesse. Prenez cette enveloppe et rejoignez-nous, nous allons prendre soin de vous. » Imam Hassan (as) le regarda et dit : « Un homme comme moi rejoindre un homme comme vous ? Et un homme comme moi abandonner un père comme le mien ? »
Notre second Imam (as) avait une telle influence à Siffin que les gens allaient le voir et le prenaient en exemple durant les moments difficiles. C’est pour cela que quand Siffin prit fin, Imam Hassan (as) était déçu car il voyait Imam Ali (as) d’un côté, Mouawiyah de l’autre. Les gens avaient abandonné Imam Ali (as) Lors de l’arbitrage à Siffin, Imam Hassan (as) regarda Abou Moussa Ash’ari et dit aux gens : « Vous choisissez Abou Moussa Ash’ari. Si Oumar al-Khattab avait pensé qu’il était quelqu’un de bien, il l’aurait pris dans la Shourah. Abou Moussa Ash’ari veut choisir Abdoullah ibne Oumar. Si ce dernier en valait la peine, son père l’aurait choisi. Et quant à vous qui dites qu’il ne faut pas d’arbitrage, est-ce que notre Saint-Prophète saw n’avait pas pris Sa’d bin Mu’adh pour l’arbitrage envers les Banou Qurayza ? Alors pourquoi proclamez-vous qu’il ne doit pas y avoir d’arbitrage ?
Quand Imam Hassan (as) prit en charge la responsabilité de l’imamat[9], Mouawiyah avait le contrôle sur 4 pays : la Palestine, le Liban, la Jordanie et la Syrie. Mouawiyah commença à envoyer espions sur espions à Imam Hassan (as) pour savoir tout ce qu’il fait et tout ce qu’il dit. Rappelez-vous que durant le califat d’Imam Ali (as), il y eut 3 guerres en 4 ans : Jamal, Siffin et Naharwan. Quand Imam Hassan (as) demanda aux gens de la mosquée de Koufa « Allons-nous battre ! » ils ont répondu « Nous sommes fatigués de combattre ! » malgré le fait que l’injustice et l’oppression régnaient. Imam Hassan (as) ne réussit qu’à mobiliser 20 000 personnes face à l’armée de Mouawiya composée de 76 000 soldats. Mouawiyah soudoyait les soldats de notre second Imam. Par exemple, Oubaidoullah ibn Abbas, le cousin d’Imam Hassan (as), avait 8000 personnes sous son contrôle et Mouawiyah lui donna un million de Dirhams pour qu’il quitte l’armée d’Imam. Vu les circonstances, Imam Hassan (as) était obligé de faire ce que son grand-père a fait à Houdaybiya. Il n’avait pas le choix car ses soldats étaient prêts à le frapper de derrière tandis que Mouawiyah attendait de le frapper de devant. Il ne pouvait plus faire confiance à qui que ce soit. Ses propres soldats étaient hypocrites. S’il avait combattu, il n’y aurait plus eu un seul shia dans ce monde. À Houdaybiya, les compagnons du Saint-Prophète saw dirent : « Allons combattre ! » Rassouloullah riposta : « Non ! Si nous faisons la guerre, les gens ne sauront pas qui a raison et qui a tort. Signons un traité ! » Le petit-fils du Saint-Prophète saw fait de même pour que tout le monde sache où est la vérité. Il demande à ce qu’un traité soit signé mais avec des conditions. Pourquoi Imam Hassan (as) signe-t-il un accord de paix ? Parce que cet accord expose le comportement de Mouawiyah. Mouawiyah et Yazid sont deux personnalités différentes : Yazid était loin de la religion en privé comme en public tandis que Mouawiyah était incroyablement religieux en public[10]. Aussi, Imam Houssein (as) devait combattre Yazid car il propageait la corruption morale. Imam Hassan (as) devait faire preuve d’intelligence envers Mouawiyah. Mouawiyah a rompu chacune des clauses du traité[11]. Par exemple, il accomplissait le salat-e-Djoummah le mercredi et il s’asseyait quand il récitait le khoutbo[12]. Il apportait des changements dans la Sounnah du Saint-Prophète saw.
Mais qu’est-ce qu’Imam Hassan (as) a obtenu de ce traité de paix ?
1. Il a exposé clairement le caractère de Mouawiyah. Tout le monde peut se rendre compte qui est ce personnage.
2. Il s’assura que la vie des partisans de Ale Mohammad soit sauvée. Si Imam Hassan (as) n’avait pas signé cet accord de paix, il n’y aurait pas de partisans d’Imam Ali (as) aujourd’hui.
Les gens disent qu’Imam Hassan (as) n’a pas combattu parce qu’il manquait de courage. En réalité, s’il avait eu des compagnons comme ceux de son frère Imam Houssein (as), il aurait détruit l’armée de Mouawiyah.
Un autre mythe[13] dont souffre Imam Hassan (as) concerne sa vie personnelle. L’on dit de lui qu’il a eu une multitude de mariages et de divorces. La première personne à propager cette rumeur est Aboul Hassan Mada’ini qui rapporte qu’Imam (as) a épousé 70 femmes et en a divorcé autant.
Quand nous étudions la vie de Aboul Hassan, nous nous rendons compte qu’il était un grand fan de Mouawiyah[14]. Dans Nur al-Absar, Shablanji fait état de 90 mariages et divorces. Dans son livre Quwwat al-Qulub Abou Talib al-Makki parle de 300 mariages et divorces dans la vie d’Imam Hassan (as) entre la date du califat de son père Imam Ali (as) et son décès. Nous savons tous qu’Imam Ali (as) a eu le califat en l’an 36 A.H. et que notre 2ème Imam (as) est décédé en l’an 50 A.H. Cela équivaut donc à une période de 14 années. Or, en 36 A.H., Imam Hassan (as) était déjà marié à 3 femmes : Khawal Fazariya, Umm Ishaq bint Talha et Ju’da bint Ash-ath[15]. S’il se mariait à une quatrième épouse puis lui accordait le divorce pour se remarier et ainsi de suite, en tenant compte de la période de Ida[16], il n’aurait pu épouser que 4 femmes chaque année, ce qui équivaudrait à 56 femmes durant ces 14 années. Nous n’atteignons pas 300 ! Même mathématiquement, ce n’est pas possible ! Si jamais Imam Hassan (as) n’avait rien d’autre à faire dans l’Islam et qu’il passait son temps à se marier et à divorcer, il n’aurait pu épouser que 56 femmes. Quand nous nous penchons sur la biographie de celui qui a dit ce hadith, Abou Talib al-Makki, nous nous rendons compte qu’il était devenu fou à un tel point qu’il regardait le ciel et disait « Faites attention à lui parce que c’est lui qui est la cause de tous les problèmes de ma vie ! » Est-ce que nous pouvons croire une telle personne ?
Savez-vous qui était le pionnier pour répandre cette rumeur ? Mansour Dawanaqui, le cousin d’Imam Hassan (as), le calife abbasside. Pourquoi est-ce qu’il s’est mis à propager cette rumeur ? Parce que les petits-fils et arrière petit-fils d’Imam Hassan (as), Mohammad Nafs-e-Zakiyya, Abdoullah ibne Yahya ibne Hassan, Houssein bin Ali-e-Khayr, combattaient tous les Bani Abbas. Aussi, ces derniers décidèrent de détruire le caractère de leur grand-père Imam Hassan (as) Cette rumeur perdure encore aujourd’hui[17] !
Imam Hassan (as) était très connu pour sa générosité et son savoir. Un jour, un groupe de Romains vinrent voir Mouawiyah. Ils lui dirent : « Nous avons entendu dire que vous êtes le calife de Dieu. » Il répondit : « Oui, en effet, je suis Amiral Moeminine.[18] » Les Romains dirent alors : « Nous avons des questions à vous poser. Quelle est la distance entre les cieux et la terre ? Quelle est la distance entre le Vrai et le Faux ? Qu’est-ce que le genre neutre ? Quelles existences sont apparues sans père ni mère ? Quelles sont les 10 choses, l’une étant plus dure que l’autre ? » Mouawiyah les regarda et dit : « Je n’ai jamais entendu parler de telles choses. Allez chez Imam Hassan (as) et posez-lui vos questions. » Les Romains vinrent voir notre second Imam (as) et lui posèrent une à une les précédentes questions. Imam Hassan (as) répondit : « La distance entre les cieux et la terre est l’invocation prononcée par une personne opprimée[19]. La distance entre le Vrai et le Faux est de 4 doigts, entre les oreilles et les yeux : ce qui est entendu par l’oreille doit être vérifié par les yeux. » Quand on lui demanda la 3ème question, il répondit : « Quand vous ne connaissez pas le sexe d’un enfant, vous devez attendre l’émission séminale. S’il n’y a pas d’émission séminale, vous devez attendre l’urine. Par rapport à la forme de l’urine, vous pouvez savoir s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille. Jusqu’à ce moment-là, vous pouvez le considérer comme un genre neutre. » Il répondit à la 4ème question de la sorte : « Les créatures qui sont nées sans père ni mère sont : Adam, Eve, le mouton dans l’histoire du Prophète Ibrahim (as), le serpent dans l’histoire du Prophète Moussa (as), le corbeau qui a enterré Habil et Kabil ainsi que la chamelle dans l’histoire du Prophète Saleh (as) » Lorsque les Romains lui posèrent la dernière question, il dit : « La pierre est dure. Le fer casse la pierre. Le feu fait fondre le fer. L’eau éteint le feu. Les nuages transportent l’eau. Le vent déplace les nuages et les anges contrôlent le vent. L’ange de la mort domine les anges qui contrôlent le vent. La mort est au-dessus de l’ange de la mort et Allah swt domine l’ange de la mort car Il est immortel ! » En écoutant ces réponses, tous ces Romains sont devenus musulmans.
Traduit par une Kaniz-e-Fatema