Aucune justice dans l'Etat des Al-Saoud. Celui qui commet des meurtres contre les innocents au Yémen et plusieurs autres pays islamiques, veut poursuivre en justice ses compatriotes. Il organise les procès, mène les arrestations, condamne et puis décide de les exécuter. C'est ainsi que les faits se déroulent dans le royaume de Salmane. Ainsi, la cour pénale de Riyad s'emploie à châtier les activistes pacifiques, notamment originaires d'Al-Qatif ou de la région orientale (Al-Charkia), berceau du mouvement de contestation lancé en 2011.
Depuis deux semaines, la justice saoudienne a émis un verdict final de peine capitale à l'encontre du détenu Moustapha Ben Hachem Ben Issa Al-Darwiche (né en 1994 dans l'ile Tarout). Ce détenu est accusé de participer aux manifestations, alors que le verdict peut être mis en œuvre en tout moment.
Moustapha n'a pas subi un procès intègre et transparent.
Selon les informations d'AlAhed, Al-Darwich fut arrêté en 2015 et incarcéré dans la prison de Dammam. Il avait alors 21 ans. On l'accusa d'insurrection contre les instructions de l'Etat, de tirs contre les forces de sécurité et de participation à des rassemblements et des émeutes dans les quartiers de Tarot et Rabiaa et Shuweika.
Ce qui attire l'attention dans les chefs d'accusation contre Moustapha, c'est la découverte d'image de l'ayatollah Ali Khamenei et d'autres images portant atteinte aux forces de l'ordre dans son téléphone portable, comme fut le cas de plusieurs autres condamnés, pour leur sympathie vis-à-vis de partis ou de courants politiques à l'intérieur ou à l'extérieur du royaume.
Une source informée sur le verdict ridiculise son faible contenu, privé de toute valeur judiciaire. Elle s'arrête sur l'incohérence des dates qui y sont énumérées, alors que l'accusation de participer à des manifestations populaires revient à une date où le détenu était encore mineur.
De surcroit, le verdict ajoute que l'accusé a reconnu les accusations qui lui ont été attribuées. Comment pourrait-t-on y croire, au moment où Moustapha fut privé d'un avocat et que les audiences étaient secrètes et sans aucune annonce. Les aveux pourraient été soutirés sous les menaces ou la torture.
Le plus dure dans l'affaire réside dans la méthode de l'exécution. Les autorités ont modifié le verdict de l'exécution par la crucifixion, à la décapitation par l'épée ou les tirs.
Sur ce, il n'y a plus de remise en question du verdict émis sur la base des systèmes de «lutte contre les délits d’information» et «les armes et munitions», «les explosifs» et «les documents de voyage». Combien de temps durera cette série de tyrannie?