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Iran: Qui est Ebrahim Raïssi nouveau président de la république?

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Ebrahim Raïssi, né le 14 décembre 1960 à Mashhad, est un religieux et homme d'État iranien.

Il est directeur de la fondation (ou Bonyad) Astan-e Qods-e Razavi. Depuis mars 2019, il est chef du système judiciaire iranien et vice-président de l'Assemblée des experts.

Raïssi est candidat à l'élection présidentielle iranienne de 2017, qu'il perd face au président sortant, Hassan Rohani. De nouveau candidat en 2021, il l’emporte au premier tour.

Après des études religieuses dans la ville sainte de Mashad, Raïssi commence sa carrière en 1980 dans le nouveau système judiciaire islamique (la Révolution islamique date de 1979). En 1988, il est responsable d'exécutions massives d'opposants dont des membres de l'Organisation des moudjahiddines du peuple iranien.

En 2004, Raïssi est nommé procureur adjoint d'Iran, une haute position dans l'appareil judiciaire iranien. En 2005, le président Mahmoud Ahmadinejad lui propose le poste de ministre des Renseignements et de la Sécurité mais il refuse. En 2006, Raïssi est élu à l'assemblée des experts pour la province du Khorasan-e Razavi. En août 2014, Sadeq Larijani, le procureur d'Iran, le nomme au poste de procureur général d'Iran. Le mandat dure 5 ans mais en mars 2016, Raïssi démissionne.

En mars 2016, Raïssi devient président d'Astan Quds Razavi (en), la plus riche fondation religieuse (bonyad) du monde musulman. La fondation administre le mausolée de l'imam Reza et gère un grand nombre de conglomérats économiques en Iran. Il succède à l'ayatollah Abbas Vaez-Tabasi (en) qui a présidé la fondation de 1979 à sa mort en mars 2016. Raïssi est le beau-fils de l'ayatollah Ahmad Alamolhoda (en) qui est l’imam de la prière du vendredi dans le mausolée de l'imam Reza et qui est le représentant du Guide de la Révolution Ali Khamenei dans la province du Khorasan-e Razavi.

Raïssi est candidat à l'élection présidentielle de 2017. Il est présenté comme le candidat principal du camp conservateur, devant même Mohammad Ghalibaf, autre candidat conservateur qui retire sa candidature au profit de Raïssi peu avant le scrutin. Raïssi est largement battu, dès le premier tour avec 38,5 % des voix contre 57 % à Hassan Rohani, le président sortant.

Le 3 mars 2019, Ali Khamenei le nomme successeur de Sadeq Larijani en tant que chef du système judiciaire iranien ; Raïssi prend ses fonctions le 8 mars 2019. Le 12 mars 2019, Raïssi est élu vice-président de l'Assemblée des experts dont le président, Ahmad Jannati est alors âgé de 92 ans. Le principal rôle de l'assemblée est d'élire le Guide de la Révolution.

En novembre 2019, Raïssi, ainsi que de nombreux proches de Khamenei, sont soumis à des sanctions du département du Trésor des États-Unis.

Ebrahim Raïssi est candidat à l'élection présidentielle de 2021.

 

Il est dans un premier temps considéré comme favori au côté d’Ali Larijani, mais celui-ci voit finalement sa candidature invalidée ; dès lors, Raïssi apparaît comme le grand favori du scrutin.

Dans une élection où une majorité de candidats sont principalistes, Raïssi est l'un des plus fondamentalistes. Raïssi est officiellement soutenu l'Association du clergé militant, un parti principaliste16. Plusieurs candidats de premier plan, tel que Mohammad Ghalibaf, président du Madjles (l'assemblée consultative islamique) et membre du Front populaire des forces de la révolution islamique (en), organisation principaliste, se sont retirés en sa faveur.

Lors de la campagne, il affirme son soutien aux négociations en cours avec les pays signataires de l'accord sur le nucléaire iranien pour un retour aux termes de l'accord de 2015.

Il est élu président dès le premier tour avec 62 % des suffrages.

À partir de 2017, Ebrahim Raïssi est considéré comme le successeur le plus probable du Guide de la Révolution, Ali Khamenei. Il a une grande influence dans les groupes économiques conservateurs et parmi les Gardiens de la révolution, et n'a jamais quitté le sillage d'Ali Khamenei (qui a été l’un de ses professeurs). Cependant Raïssi n'est pas reconnu par les religieux chiites comme une autorité sur le plan religieux. Pour pallier cette faiblesse (dans le système théocratique iranien), il se pare du titre d'ayatollah. Raïssi est un seyyed, c'est-à-dire un descendant du prophète Mouhammad (saw).